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home un peu de lecture...rien de bien méchant. chroniqueuse bénévole sous-payée. souscrire à nos flux rss : tous les articles 22 février 2014 ~ 0 commentaire facteurs d’amour, un métier. chroniques de vie le 14 février pour la première fois, j’étais facteur(e-trisse) d’amour. une journée full émotion. nous commençons fièrement sur notre « tandaime » à 10h30 avec alain, qui, accroché au bingo du kennedy, attend son épouse. sauf qu’à sa place, il voit débarquer deux folles dingues qui ont un message de sa femme. il regarde avec attention la station boose, pensant voir une image de celle qu’il aime. or, ce sont deux voix cristallines qui s’élèvent en harmonie, telles deux spirales qui tournent et colorent le monde de beauté, telles,.. heu pardon je m’égare. un peu de self promotion, ça n’a jamais fait de mal à personne. alain, touché par nos voix (ben si quand même) et par le texte de l’hymne à l’amour (ben oui aussi un peu) et par la magnifique lettre de sa nathalie (ou valérie, chais plus), pleure. et nous pas. j’en suis presque fière. il pleure mais moi pas. je vais assurer cette journée sans mouiller mon képi. sauf, qu’il se met à doucher et que, bien qu’ayant prévu de pédaler toute la journée pour éliminer la tartiflette qu’on n’a pas encore mangé, on se voit contrainte de continuer en voiture. de la buvette du tennis club de vaux à antoing (ouuuais, voilà les stripteaseuses !! heu, non nous c’est city parking), de hollain-jollain à rumes, de la dorcas aux quatre saisons, on ramène des messages d’amour aux gens, alors même que personnellement, j’avoue l’amour, c’est comme le jogging : souvent, je me dis que j’irais bien, mais à chaque fois, y’a un truc qui foire. sauf, qu’on arrive chez vanessa (ou nathalie, chais plus) à la glanerie. elle n’a jamais entendu parler des facteurs et nous prend, avec son regard suspicieux, pour des témoins de jehova. déjà, que le type qui m’a prise pour city parking, je me suis demandée ce qu’il avait bu au déjeuner, la petite dame, je me demande si elle n’est pas daltonienne. mais bref, elle finit par nous laisser entrer au simple nom de stéphane (ça j’en suis sûre) comme si le prénom de son cher et tendre était synonyme de tout ce que le monde porte de plus beau. l’hymne à l’amour, la dame s’est accrochée à son ado pour ne pas flancher. on lui lit et donne la lettre de stéphane. les yeux rougis et le nez coulant elle la prend en tremblant, pas sûre qu’elle nous ait vues partir. moi, je ne pleure toujours pas mais d’un coup, je recrois au jogging. et puis, tout a basculé. nous arrivons chez mamy jacqueline, ça aussi j’en suis sûre, je ne l’oublierai jamais. du cinquième étage de son immeuble, la toute petite mamy jacqueline descend pour voir ce que c’est que ces dingues de la poste sentimentale qui disent avoir un message. l’hymne à l’amour résonne dans le sas minuscule de l’immeuble. sauf, que résonne encore plus les slurps, snirfs, chrulmps de mamy jacqueline. fichtre, elle nous a eues. plus moyen pour moi d’allonger une seule note qui n’en comporte pas douze tellement ma voix tremble. je ne vois plus les paroles. et le message des petits enfants nous achève : « on trouvait que de là où il est, ça allait faire sourire papy » je vous demande pardon ? je vous assure que là, y’a plus personne qui sourit. il me faut 34 minutes pour arrêter de slurper mes niflettes, on l’aurait bien emmenée avec nous mamy jacqueline pour pas la laisser toute seule au cinquième en repensant à papy qui -qui sait ?- est peut-être parti « là où il est » la semaine dernière. non mais des fois !!! et on repense à ce qu’on vient de chanter : « dieuuuu, réuuuuuni ceuuuuux qui s’aaaaaaaaaaaaimeeent » non de djeu, ptet qu’on a donné envie à mamy de descendre du cinquième par l’extérieur ???? quand je pense à mon facteur, heureusement que lui, il ne voit pas le contenu de mon courrier, ni celui des voisins. sinon, après trois factures belgacom, mazout et taxe régionale, il se prendrait à son guidon. la poste, un métier, je vous le dis. on s’en remet doucement au qg avec une farandole endiablée et quelques « tequila !» (qui, mine de rien commence un peu à manquer) et à antoing avec un « stand by me » improvisé et magnifiquement accompagné à la guitare (de rien julie). sauf que notre dernière course c’est pour madame tûûût qui ne veut plus entendre parler de monsieur tûûût dont elle s’est séparée depuis trois jours. je suis sur les genoux et il faudrait que les derniers me reprennent l’envie de jogger ?? fichtre. heureusement, le destin en a décidé autrement. il faut qu’on retourne au qg. et misère, ça m’aurait bien couté de ne pas y être retournée. nous voilà embarqué à rumes pour « flirter avec toi » pour 25 personnes, une coupette affonée au passage et nous voilà à fromage-land dans la halle aux draps (même christine de lalaing doit l’avoir senti) pour une version, comment dire..brouhahatesque de « j’te l’dis quand même » de bruel pour terminer au carillon avec « quand on n’a que l’amour » version castra. j’ai plus de souffle, j’ai l’impression d’avoir fait…un jogging. mais une chose est sûre, l’année prochaine, je recommence. 07 février 2014 ~ 0 commentaire j’ai testé pour vous (oui je sais y’a longtemps) « 12 years a slave » de steve mc queen. critiques de films nôôôn mesdames, ne pensez pas steve mcqueen, le bonard blond plein de muscles avec des lunettes de soleil, et d’ailleurs mort depuis 1980. non, c’est pas lui. non, l’homonyme steve mcqueen est nwaar. (yerk) personne n’est parfait. mais ceci explique probablement cela, puisque « 12 years a slave » parle comme son nom ne l’indique pas en anglais, d’esclavage. alors, des films qui parlent d’esclavage, on en connaît. l’esclavage on sait ce que c’est. on sait où, quand, comment, par qui. ici, on va juste pour voir l’histoire particulière de l’un d’entre eux. et j’ai appris des choses. puisque au début de l’histoire on voit, qu’à new york en 1840, des hommes noirs et leurs familles vivaient libres, dans des beaux costumes trois pièces. leurs femmes portaient les belles robes à la scarlett o’hara qui allaient, selon moi, quand même mieux à scarlett qu’aux black. parce que moi une jolie femme noire dans une robe à cerceaux rose, je trouve que ça pique aux yeux. bref, ils étaient libres. sauf que de vils méchants à l’esprit tordu voyaient les choses autrement et notre salomon, c’est comme ça qu’il s’appelle, se retrouve enchaînés, enlevés, transférés, fouetté, et tous les mots pas cool en é. si je suis allée voir ce film, c’est pour plusieurs raisons. j’ai ouï dire à plusieurs reprises, qu’on ressortait de là avec l’impression d’avoir pris une claque dans la gueule. mouais. j’expliquerai. deuxièmement, il faut quand même reconnaître que ce petit teint halé (qui m’a valu le surnom de comète (de…)) n’est pas dû à un abonnement aux bancs solaires, et troisio, le film est tourné en grande partie en louisiane et dans les plantations que, pour la raison deux, j’étais allée visiter avec mon paternel qui lui est tombé dans la marmite de bancs solaires quand il était petit. du coup, il peut plus. sauf que. on imagine bien que l’esclavage n’était pas une balade de santé dans les grandes maisons de louisiane. et que, je le conçois, pour installer le cadre, il faut bien montrer un peu de réalité sur ce que les esclaves ont vécu. sauf que. montrer des coups de bâton une fois, montrer des coups dans la tronche deux fois, montrer des coups de fouets ok, montrer des coups de fouets encore, montrer des pendaisons en voici en voilà, dont une qui dure dure dure dure…y’a un moment donné, cette réalité là dessert le film. oui, c’est une historie vraie et oui tous ces faits ont du se passer. j’ai quand même compté 4 personnes qui quittaient la salle. et on n’était pas 30 au début. c’est quand même un gros pourcentage de gens qui, pour finir, seront passés à côté d’une histoire parce que, pour verser dans le sensationnalisme ou dans un souci de véracité, que sais-je, les scènes de violence envers des êtres humaines